Les étapes de création d’une vidéo motion design

Je vous propose une série d’articles sur le processus de création. Je vais commencer avec ce premier article sur les étapes de création d’une vidéo motion design. Il s’agit ici de mon processus de production idéal.
Il arrive souvent que je sois obligé de réduire ou fusionner certaines de ces étapes. Mais j’ai remarqué que c’était ce processus qui me convenait le mieux et qui augmentait la qualité de mes réalisations.
Je vous le livre ci-dessous.


1 – Mood board

Mood Board

On peut séparer en deux parties la création du mood board :

a – Le brief
Quelles sont les objectifs ? Pour quels buts réalisons-nous cette vidéo? Le brief se doit de répondre aux questions suivantes :

  • Quel(s) support(s) de diffusion(s)?
  • Quelle date de rendu final?
  • Quelle audience ou quelle cible?

b – La collecte de références visuelles
Dans cette partie, en prenant appui sur l’étude du brief, on va solliciter notre culture générale et multiplier les recherches de références.

On va dans un premier temps écrire les références culturelles que nous évoque le projet.
Prenez le temps d’écrire toutes les références qui vous viennent peut importe le domaine, ici il faut ratisser large. Faites appel à votre intuition ce qui vous vient directement en tête.

On peut se mettre ensuite à collecter des images qui correspondent à nos références culturelles, qui vont nous inspirer par tel ou tel aspect.
Instinctivement, nous choisirons les images pour leurs couleurs, leur composition, leur style graphique, leur positionnement, etc… Le but est de voir ce qui nous plaît et qui pourrait correspondre à notre sujet.

Cette étape permet déjà de faire certains choix et de donner une direction de recherche. Après avoir sollicité au maximum nos connaissances, nous pouvons faire de la recherche et aller plus loin pour créer quelque chose comme une nébuleuse visuelle.


2 – Style frame / Maquette

Still Frame

Tout d’abord j’aime bien écrire un petit script. Comme pour un film au cinéma, il s’agit d’expliquer en quelques lignes le déroulement de l’action et de l’histoire.

On va illustrer le script avec des images réalisées pour l’occasion, qui auront pour but de montrer à quoi ressemblera l’aspect final de la future vidéo.

L’idéal est de montrer des vues issues des différents moments clés du scénario. Si par exemple vous avez différentes scènes avec des lieux ou des styles graphiques assez différents, il faudra en montrer un exemple de chaque.

Le nombre de visuels dépend donc souvent du nombre de scènes et des différentes actions que vous jugerez bon d’illustrer. 3 style frames peuvent parfois suffire à montrer le look final au client.


3 – Storyboard :

Après la phase maquette, il est temps de passer à la phase du storyboard.

On peut définir les storyboard comme une fusion du script et des “style frames” mais en beaucoup plus approfondi.

Ici on va représenter le déroulement de l’action de manière linéaire, de A à Z. Cette phase permet de voir les cadrages, mouvements de caméra et les transitions.

L’idée est ici de dégrossir l’ensemble du film en images afin de pouvoir montrer au client de quoi aura l’air le déroulement du film et le lui faire valider. Grâce au storyboard on peut discuter plus concrètement des choses. Le client pourra voir si tous les éléments demandés sont présents, sur quoi ouvre et ferme le film, les placements de chaque parties, etc..

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :  Le guide complet pour utiliser Duik Angela avec After Effects

Le storyboard peut prendre différentes formes, comme des croquis sur papier ou sur Photoshop, des dessins vectoriels sur Illustrator ou même des captures d’écran depuis une scène 3D. Vous pouvez le réaliser avec les outils que vous voudrez mais il faut que se soit rapide à faire pour vous.

Cette étape est donc très importante, car vous allez créer votre guide pour le reste de la production. Au-delà de ça, il s’agit d’un accord entre le client et vous-même. Le storyboard fait foie et ce qui a été validé dans le storyboard sera la référence.

C’est aussi une étape où vous pouvez exiger un versement car il s’agit là du substrat de la vidéo finale et finalement un produit de votre créativité à très forte valeur ajoutée.


4 – Animatique

animatique  Motion Design

La phase d’animatique est celle qui malheureusement passe le plus souvent à la trappe alors qu’elle s’avère très utile lorsqu’elle est bien réalisée.

De quoi s’agit-il ? Tout simplement d’une vidéo qui comprend une animation sommaire du storyboard. Il suffit parfois de mettre bout à bout dans un logiciel de montage les planches de votre storyboard. On peut cependant aller un peu plus loin.

On crée donc une timeline avec les images. On peut alors déterminer la durée de chaque image qui correspondra à la durée de chaque scène.

Cette phase permet de déterminer brièvement l’apparition d’un élément, sa durée sur scène, le mouvement des caméras, etc… On peut placer la voix off s’il y en a ou bien le cas échéant commencer à mettre une musique ou des tests de sound design dans la vidéo

Cette étape permet de préciser la durée de chaque plan et de tout réunir sur une timeline.

C’est  aussi un précieux outil quand on travaille en équipe, car tous les animateurs pourront partir de cette référence pour animer leurs scènes respectivement.


5 – Production

La production d'un film motion design

Après ces étapes, tout est fin prêt pour démarrer la production dans de bonnes conditions. À ce stade toutes les personnes nécessaires à la réalisation des animations se basent sur le storyboard afin de réaliser leurs parties.

Les animations vont être réalisées et une première version du film final va voir le jour. Si la vidéo doit être calée sur une musique ou une voix off, il faut avoir la version définitive ou du moins la plus proche de la version finale.

Suite à l’envoi et aux retours du client, on peaufine le film jusqu’à validation et on passe à la dernière étape : le sound design.


6 – Sound design

Le sound design

Le “sound design”, ou design sonore en bon français, est le fait d’utiliser des effets sonores pour exprimer ou amplifier une action. Autrement dit, il s’agit de tous les bruitages.

Idéalement j’anticipe cette étape en travaillant le sound design en amont. Par exemple, il m’arrive de contacter le sound designer dès le storyboard, pour qu’il comprenne le projet et me garantisse ses disponibilités. On peut aussi proposer des intentions d’ambiance sonore dès la V1, mais cela dépend vraiment du projet.

Le gros du travail de sound design ne peut se faire qu’après l’édition finale de l’animation. Sinon cela reviendrait à faire le travail plusieurs fois.


Ces 6 étapes sont pour moi un idéal. Il arrive très souvent que par manque de temps je sois forcé de faire l’impasse sur une de ces étapes. Cependant, le plus souvent possible, j’essaie d’appliquer ce processus car cela me permet d’avoir de précieux outils pour travailler dans de bonnes conditions.

Et vous, dites-moi dans les commentaires quelles sont vos étapes pour la création de vos vidéos et quels outils utilisez-vous pour faciliter la production.

Jeremy

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